Ce matin, vers 8h30 à l’école Route Filingué 2, situé à une dizaine de km du centre ville. Dans l’enceinte de cette école primaire, deux classes ont été aménagées en bureaux de vote en vue du 2ème tour de la présidentielle opposant les candidats Mahamadou Issoufou du PNDS-Tarayya et Seini Oumarou du MNSD-Nassara.
Devant le premier bureau de vote – le bureau numéro 194 – trois personnes attendent en silence, assis sur un table-banc. Jusque là les opérations de vote n’ont pas commencées selon l’un d’entre eux, qui ne trouve pas important de le nommer, mais qui, visiblement commencent à s’impatienter. « Je suis ici depuis 7h30. Je suis venu très tôt pour voter et ainsi vaquer à mes occupations mais voilà, que jusqu’à présent ce n’est pas fait ».
« Le problème est du au fait que l’un de nos assesseurs est en retard, sinon, depuis l’heure d’ouverture j’étais là et j’avais trouvé tous le matériel ici », explique M. Abdoulaye Alzouma, président dudit bureau de vote. En fait, tout le matériel, sauf, rajoute-t-il aussitôt, « la lampe pour le dépouillement ». À peine finissait-il de nous donner ces explications qu’un jeune homme tout ébouriffé fait son entrée dans la cour, sur une moto pétaradante. C’est l’assesseur en question, le vote peut débuter à la satisfaction des électeurs auxquels vient de s’ajouter un quatrième.
De l’autre coté, au niveau du bureau de vote numéro 62, « le matériel est au complet et tous les membres du bureau sont là, de même que les deux délégués représentant les deux candidats. C’est seulement les électeurs qui se font prier », explique Younoussa Oumarou le président du bureau qui, jusque là, n’a enregistré que 4 votant sur les 448 que compte sa liste. Mais ça va aller poursuit-il, « je connais bien le coin, d’habitude c’est très animé. Ils vont venir… »
Ceci pouvant expliquer cela, il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui c’est samedi. Et les samedis, à Niamey, et au Niger de manière général, c’est jour de mariage. Aussi, la matinée est-elle, essentiellement consacrée aux cérémonies religieuses. Certainement que les gens attendent d’évacuer cette préoccupation existentielle avant de se lancer dans l’arène en vue de procéder au choix du prochain président qui est appelé à présider à leur destinée pour les cinq prochaines années.